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NOUVEAUX HORIZONS POUR LE port de Nice QUI SE REDESSINE POUR ADOPTER UNE DÉMARCHE ENVIRONNEMENTALE EN FAVEUR DE LA BIODIVERSITÉ MARINE.

 

Par Valentin L.

 

C’est une synergie au grand angle qui va désormais fixer les orientations du Port de Nice vers ses destinées. Au cœur de cette dynamique de restructuration initiée par Christian Estrosi, des enjeux écologiques forts donnent la tonalité du projet. Il s’agit d’inscrire l’activité portuaire dans une vision globale de valorisation du patrimoine marin de notre littoral azuréen. Pour ce faire, le Port devra revoir sa copie, à commencer par son mode de fonctionnement. À la clé de sa réorganisation, un mot d’ordre : supprimer ou réduire les princi-pales sources de pollution générées directement ou indirectement par celui-ci. Cela concerne aussi bien les bateaux (ferries) que les véhicules qui transitent par le site et leurs émissions de CO2.

Autre mesure phare : dans son écrin de mer, le Port doit privilégier un ancrage concret dans une dynamique environnementale durable. Celle-ci se traduira notamment par la création d’une aire marine protégée de l’aéroport au cap de Nice et d’un nouvel espace de promenade végétalisé en lieu et place de l’actuel parking du phare. Objectif : donner au Port de Nice un positionnement vertueux en matière de décarbonisation compatible avec la gestion d’un grand port de commerce et de plaisance.

Avec huit ports (dont celui de Nice de-puis 2017) relevant de sa compétence et de sa gestion, la Métropole Nice Côte d’Azur est déjà engagée dans une offensive pour aller vers la neutralité carbone de ses sites portuaires. Après l’instauration d’un seuil d’émission réduit à 0,1% de soufre pour les bateaux, la prochaine étape, dans les trois ans à venir, sera d’arriver à « zéro émission de soufre » sur le littoral et ce jusqu’à trois mille mètres au large. Dans ces trois ans, la Métropole s’engage aussi à généraliser l’électrification intégrale des quais, ce qui contribuera à l’élimination de près de 95% des émissions de gaz à effet de serre des navires.
Protéger la biodiversité marine, c’est aussi donner une place aux pêcheurs pour être les acteurs en première ligne de cette démarche.  Des pêcheurs engagés dans une pratique artisanale et écoresponsable de leur métier. 

Pour se faire une idée juste du pouvoir nocif d’un site portuaire sur l’environnement, il faut savoir qu’à chaque embarquement ou débarquement d’un ferry, cela représente environ une tonne de CO2 dans les deux cas. S’y rajoute une autre tonne de CO2 produite par l’en-semble des véhicules des passagers qui arrivent ou s’en vont. On parle donc de deux tonnes de CO2 par escale et par ferry. Les bateaux de croisière, qui émettent 2,5 tonnes de CO2 par heure, à quai, complètent ce tableau. D’où la nécessité de changer la donne pour imposer une réglementation responsable, en adéquation avec les réalités climatiques et énergétiques d’aujourd’hui. À Nice, la Ville souhaite ainsi instaurer une «taxe carbone » de soixante euros sur les véhicules transitant par les ferries, mettant en pratique le principe du «pollueur-payeur ».