Novak Djokovic, une année dans le Murray

L’homme le plus titré en termes de Grands Chelems chez les hommes, Novak Djokovic, a décidé d’intégrer dans son staff l’un de ses plus grands rivaux, Andy Murray. Cette décision survient après une saison très compliquée, marquée par des blessures, preuve que même le Serbe n’est pas immortel.

La saison de Novak Djokovic est clairement en demi-teinte. Il commence l’année à la place de numéro 1 mondial, devenant ainsi le joueur le plus âgé à occuper ce rang dans l’histoire du tennis masculin. Après avoir réalisé le « petit Chelem » (remporté trois Grands Chelems la même année), et à l’heure où l’on observe le déclin de son plus grand rival, Rafael Nadal, le Serbe demeure l’unique icône de la génération dorée du tennis mondial.

Le premier grand rendez-vous pour Djokovic se déroule en Australie, lors de l’Open d’Australie. Il se qualifie aisément pour les demi-finales et, compte tenu de son historique dans ce tournoi, où il n’a jamais perdu à partir de ce stade, une victoire semblait inévitable.
Mais la nouvelle génération veut bousculer l’ordre établi. Le jeune Italien Jannik Sinner, qui délogera plus tard le Serbe de la première place du classement ATP, crée la surprise en battant le grand favori.

Pour préparer le deuxième grand rendez-vous de la saison, les Internationaux de France, Djokovic participe à plusieurs tournois, mais ne dépasse jamais les demi-finales. À Monte-Carlo, il est battu par un excellent Casper Ruud. À Indian Wells, il subit une énorme contre-performance en s’inclinant au 3ᵉ tour face au 123ᵉ joueur mondial. On ne reconnaît plus le grand Djoko.

À Roland-Garros, après un début de tournoi prometteur, il se blesse lors d’un match épique face à l’Argentin Francisco Cerúndolo, l’un des plus beaux matchs de la saison. Cette blessure met en péril sa participation à Wimbledon, trois semaines plus tard, un tournoi qu’il affectionne particulièrement.

Cependant, grâce à une récupération express dont lui seul a le secret, Djokovic est bien présent dès le premier jour de compétition à Londres. Malgré un physique diminué, et profitant d’un tableau relativement ouvert, « Djoko » parvient à se hisser en finale. Il y affronte à nouveau Carlos Alcaraz, l’un des visages du futur tennis mondial. Mais encore une fois, la génération Z s’impose, et l’Espagnol domine Djokovic, notamment sur le plan physique. Pourtant, l’objectif majeur de la saison se joue à Paris, en août.

L’or olympique, bien que moins prestigieux que dans d’autres disciplines comme le judo ou la natation, est le seul titre manquant dans la carrière de « Magic Novak ». En battant Rafael Nadal pour la dernière fois, quelques semaines avant l’annonce de sa retraite, Djokovic se qualifie pour la finale, où il retrouve Carlos Alcaraz. Lors de ce match, Djokovic semble libéré de ses problèmes physiques. Il remporte la rencontre en deux sets secs, sans jamais concéder son service.

Les larmes de Djokovic lors de la célébration témoignent de l’accomplissement d’un joueur que beaucoup considèrent comme le plus grand de tous les temps. Avec cette victoire, il a tout gagné. Plus personne ne peut discuter son palmarès.

La fin de saison est anecdotique. À court de forme, il est éliminé au 3ᵉ tour de l’US Open et perd une nouvelle fois contre Jannik Sinner en finale du tournoi ATP de Shanghai.

Cependant, l’essentiel est accompli : l’or olympique est en Serbie, entre les mains du joueur le plus titré de l’histoire. Désormais, Djokovic devra retrouver la motivation pour continuer à s’entraîner et à écrire encore un peu plus sa légende. Il sera épaulé par Andy Murray, fraîchement retraité, qui tentera de l’aider à résister face à la nouvelle génération.